Hauterivien, "marnes à miches"

Pour le site Hauts de Chartreuse

Modifié le 24/12/2020 par patrick.gardet@parc-chartreuse.net.

Identification sur la carte géologique

code n3 : Hauterivien, "marnes à miches"

Âge des roches : Hauterivien

Photos, documents

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Objets remarquables : Affleurements, points de vue...

Affleurements

nombreux
Affleurements accessibles

Objets identifiés :

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Perméabilité des terrains


La formation ne contient pas d'aquifère
La formation ne correspond pas à un niveau de sources

Informations complémentaires

Les couches de cette formation doivent leur nom à la tendance à la fragmentation en boules qu'affectent beaucoup des bancs calcaires, alternés de marnes, qui la caractérisent (il ne s'agit pas d'un effet d'altération mais d'étranglements originels des bancs calcaires entre les lits de marnes).Ces couches forment le talus qui soutient les falaises urgoniennes, mais elles n'y affleurent que localement car ce talus est le plus souvent couvert de végétation et/ou garni par une nappe d'éboulis. Leur limite inférieure correspond à un franc et brutal changement de faciès vis-à-vis des calcaires du Fontanil, Cela n'empêche pas que les termes supérieurs de ceux-ci forment le plus souvent la partie basse du talus dit "hauterivien". Par contre leur limite supérieure, par rapport à l'Urgonien, est transitionnelle, par l'intermédiaire de couches attribuées au Barrémien inférieur. On y trouve en abondance, par places, des oursins de la famille des Spatangues. (D'après M. Gidon, GEOLALP). Ce niveau géologique, bien plus discret que les calcaires urgoniens qui le surplombent, a néanmoins une importance non négligeable dans la structuration de l'hydrologie, des paysages et des habitats naturels de la Réserve Naturelle. Niveau imperméable à la karstification du fait d'une présence importante d'argiles, il constitue le niveau de base hydrologique des réseaux karstiques et détermine le niveau des exsurgences karstiques. C'est au plafond de cette couche, parfois surcreusée par l'action mécanique des rivières souterraines que se situent donc des interfaces importantes entre le milieu souterrain, l'environnement riche et atypique des exsurgences (Sources du Guiers Mort et du Guiers Vif...). Le contraste géologique entre les niveaux hauteriviens et urgoniens, coïncide assez régulièrement, sur la Réserve Naturelle, avec l'altitude théorique de transition entre les étages de végétation du montagnard et du subalpin. Les calcaires hauteriviens sont beaucoup plus favorables à la pédogénèse et à des réserves hydriques, bien que limitées, pour les végétaux, induisant l'installation de groupements d'espèces à tendance beaucoup plus mésophiles que dans les calcaires urgoniens très sélectifs (hêtraies ou prairies naturelles à carex sempervirens, notamment contre pins à crochets épars en falaise). Il en résulte un passage souvent très brutal entre des habitats plutôt typiques de l'étage montagnard à subalpin inférieur dans les pentes hauteriviennes, à un habitat typique du subalpin supérieur dans les falaises de l'urgonien immédiatement surplombantes.