Calcaires valanginiens du Fontanil

Pour le site Hauts de Chartreuse

Modifié le 24/12/2020 par patrick.gardet@parc-chartreuse.net.

Identification sur la carte géologique

code n2F : Calcaires valanginiens du Fontanil

Âge des roches : Valanginien

Photos, documents

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Objets remarquables : Affleurements, points de vue...

Affleurements

nombreux
Affleurements accessibles

Objets identifiés :

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Perméabilité des terrains


La formation ne contient pas d'aquifère
La formation ne correspond pas à un niveau de sources

Informations complémentaires

Ces couches forment la falaise moyenne de la succession stratigraphique, falaise en général située un peu plus haut que mi-pente du talus qui sépare celles du Tithonique et de l'Urgonien en Chartreuse. La teinte des calcaires du Fontanil est rousse en patine ainsi que sur une frange épaisse de quelques centimètres à un ou deux décimètres au voisinage de la surface, alors qu'en profondeur ils sont en général bleutés ("calcaires bicolores"). Ceci est dû à une notable teneur en sels de fer, qui s'oxydent sous les actions atmosphériques. Ces dernières gagnent, le long des fissures, assez profondément à l'intérieur de la roche. Cet aspect "bicolore" de la roche est remarquable (mais il n'est cependant pas exclusivement spécifique de cette formation). Leur faciès est celui d'un sable coquiller (faciès dit "bioclastique"), d'aspect "spathique" (scintillant en cassure, par le jeu de la lumière sur les facettes des fragments cristallins de coquilles), mais de nombreuses nuances de détail viennent en varier l'aspect, d'un niveau à l'autre de la formation. Si ces calcaires restent en général bien moins massifs que ceux de l'Urgonien cela vient de ce que leurs strates, décimétriques à métriques, sont séparées par des joints plus argileux, voire franchement marneux. En fait l'étude détaillée d'une coupe naturelle dans ces calcaires montre clairement la variabilité verticale de leur faciès, d'un banc au suivant. A cet égard les bancs peuvent y être regroupés en séquences (d'épaisseur moyenne décamétrique) qui se répètent une dizaine de fois sur la totalité de la hauteur de la formation. Dans chaque séquence le faciès des bancs varie assez progressivement du bas vers le haut. Cette variation peut aller depuis des faciès argileux (relativement tendres, formant des vires) en passant par des faciès à débris (plus ou moins grossiers), jusqu'à des faciès clairs et massifs "sub-récifaux", proches de ceux de l'Urgonien, durs et formant des corniches saillantes. Chaque séquence diffère d'ailleurs quelque peu des autres par l'importance relative des termes les plus tendres ou les plus durs (dans l'ensemble les séquences de mi-hauteur de la succession sont les plus riches en faciès calcaires massifs et celles de la base les plus riches en faciès tendres, plus ou moins marneux). Dans la Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse, par exemple dans le chaînon de la Dent de Crolles, les calcaires du Fontanil forment une barre assez peu épaisse (200 m), qui disparaît souvent sous les éboulis ou le couvert végétal. Ils se subdivisent assez nettement en deux niveaux séparés par une vire à lits de marno-calcaires. L'inférieur, plus épais et plus pauvre en joints marneux séparant les bancs, repose assez brutalement sur les Marnes de Narbonne. Mais celles-ci se terminent cependant vers le haut par des couches de transition à bancs calcaires espacées (D'après M. Gidon - GEOLALP, textes adaptés).