La découverte géologique d’un territoire débute toujours par son approche géographique
et un questionnement très simple pour en décrire l’environnement !
Dans quel contexte général se situe-t-il ? Quels sont les principaux types de
paysages et morphologies associés : plaine, plateau, collines et vallons, massif
montagneux, haute montagne glaciaire, réseau hydrographique, zone littorale,
milieu marin, etc.
Il est aussi important dans cette première approche de prendre en compte le
contexte anthropique. Le, les, ou certains sites sont-ils liés aux activités humaines,
telles que d’anciennes carrières par exemple ?
Un paysage, pris dans l’acceptation géographique physique du terme, ne doit
rien au hasard. Il répond principalement à une histoire d’ordre géologique.
Un paysage résulte de quelques facteurs principaux :
La première approche du territoire Q-1 sera donc celle de la description de
son environnement géographique au travers d’une grille d’analyse caractérisée
par un regard morphologique très généraliste.
Les étapes suivantes de l’analyse Q-2 permettront d’en définir de façon plus
précise les éléments morphologiques et structuraux avec un regard plus géologique,
puis, en Q-3, la nature précise des terrains.
La rubrique Q-4 invite à s’interroger et faire le point sur les éventuelles richesses
spécifiques, objets géologiques remarquables et patrimoniaux de
chaque territoire.
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Ce qui crée, ce qui déforme et ce qui use !
Après avoir proposé une première découverte d’un territoire au travers de ses grandes caractéristiques géographiques générales, les questionnements suivants s’attachent à préciser les aspects géomorphologiques et structuraux des terrains concernés.
La géomorphologie est la science qui étudie les formes du relief terrestre à différentes échelles. Elle s’appuie sur la nature des roches du substrat, leur disposition dans le sous-sol et à l’affleurement, les phénomènes tectoniques qui les ont mis en place, l’érosion qui les sculpte au quotidien ainsi que l’observation des dépôts de surface (colluvions, alluvions ou dépôts éoliens) plus ou moins importants.
La géologie structurale est la science qui étudie la disposition des terrains les uns par rapport aux autres, dans le sous-sol et à l’affleurement, ainsi que les phénomènes tectoniques qui les ont déformés et mis en place.
Ces regards croisés permettent de faire le tour de l’ensemble des morphologies,
des structures et des objets géologiques que l’on peut rencontrer dans le
contexte de la France métropolitaine et par-delà les mers. Il exclut les aspects
très spécifiques de certaines régions du Grand Nord ou des déserts.
Il permet de passer en revue et de préciser, avec un vocabulaire adapté, les éléments
qui caractérisent un territoire :
Les observations et les descriptions font, de ce fait, appel :
Il est important, quelle que soit la localisation d’un territoire donné, de passer
en revue toutes les typologies de structures et de morphologies, car beaucoup
d’entre elles sont à cheval sur différents contextes !
Dans chaque rubrique les listes typologiques associent structures, morphologies
et objets, car la hiérarchisation entre ces trois critères d’approche serait difficile à
faire de façon exacte et non utile au niveau de l’analyse d’un territoire. L’important
étant d’arriver à préciser l’ensemble de ses particularités, à différentes échelles.
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Après avoir décrypté la géographie, les morphologies et l’aspect structural d’un
territoire, son étude géologique passe par l’identification précise de la nature
des terrains qui en constituent le sous-sol.
C’est cette démarche que vous propose ce chapitre en lien direct avec un principe
de questionnement systématique, type base de données. De façon sans
doute plus importante que pour les démarches précédentes, celle-ci nécessite
différents registres de connaissances croisées : roches, minéraux, fossiles, repères
temporels et carte géologique. Les généralités sur ces thèmes sont abordées
dans la première partie de ce document, sous les titres : « Roches et fossiles »
« Espace et temps : Géologie à la carte ».
La démarche proposée consiste principalement dans l’utilisation de la carte géologique en corrélation avec les observations des terrains : en un mot, ce que nous dit la carte et comment on l’interprète ! L’accompagnement par un spécialiste s’avérera sans doute le plus souvent nécessaire.
Comme expliqué dans le chapitre consacré à la carte géologique, cette dernière ne décrit que les ensembles rocheux constituant la partie supérieure du sous-sol. Or de nombreux affleurements – parois, falaises, cavités, tranchées, fronts de taille d’anciennes carrières ou actuelles – présentent des affleurements verticaux avec parfois une succession de niveaux rocheux de natures et d’âges différents. Dans ces cas précis, seul le niveau supérieur est mentionné sur la carte. Cependant celle-ci peut apporter des renseignements utiles car les couches sous-jacentes peuvent, suivant les déformations des terrains, affleurer à d’autres endroits dans le territoire étudié, ou à l’extérieur de celui-ci.
Méthodologie pour l’identification des différentes unités rocheuses constituant le sous-sol d’un territoire :
Elle informe sur la nature du premier niveau rocheux constituant le soussol de l’endroit considéré, abstraction faite du sol dans le sens pédologique du terme.
Repérer les affleurements et identifier les roches qui les constituent.
Il est vrai que certains territoires ne montrent aucun affleurement !
De toute façon, la simple observation des affleurements et des échantillons
prélevés sur ces derniers ne suffira pas en général à les identifier précisément.
Elle devra être complétée d’informations complémentaires et si besoin d’une
étude microscopique et physico-chimique en laboratoire.
Banques de données, livres, guides régionaux, bibliographie dans des parutions scientifiques traitant de la région, etc.
Ces différentes approches sont à mener conjointement.
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Cliquez sur une entité pour voir le détail.
Alluvions modernes : graviers, sables, limons, etc | ||
Dépôts cryoclastiques de versant | ||
Oxfordien moyen et supérieur : calcaires récifaux |
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Pour chaque paysage, structure, site, roche, minéral ou fossile, toute formation
ou entité rocheuse, à une échelle ou à une autre, il est important de se poser la
question de son intérêt spécifique à un titre ou à un autre.
Pensez-vous que tel objet ou telle entité géologique possède un intérêt particulier,
même minime, à titre scientifique, pédagogique, esthétique, historique,
culturel, autre ?
En un mot se poser la question et identifier ce qui vous semble remarquable !
Cet objet géologique vous semble-t-il intéressant ?
Est-il qualifiable d’« objet géologique remarquable » ?
Au-delà de la subtilité des qualificatifs, la démarche est importante car elle permet de pointer et de nommer les particularités et les richesses géologiques d’un territoire, si besoin de les protéger et de les valoriser. Il est alors nécessaire, après avoir repéré et identifié un objet, de le décrire et d’en faire valider l’importance !
Faites-vous aider si besoin !Comme pour les autres disciplines des sciences de la nature, la chose n’est pas toujours facile pour une personne non spécialiste. Il est alors nécessaire de faire appel au géologue.
Repérer les objets géologiques remarquables est aussi fondamental pour les intégrer à votre plan de gestion :
Parmi les objets géologiques, certains, par leur richesse spécifique ou leur rareté, ont une valeur exceptionnelle. Ils entrent alors dans le domaine du patrimoine géologique, à connaitre et impérativement conserver et protéger. Un Inventaire National du Patrimoine Géologique (INPG) est aujourd’hui en cours. Savoir si votre territoire est concerné par cet inventaire est aussi chose importante ! Pour en savoir plus et connaitre le patrimoine identifié dans votre région, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre DREAL.
Faire une recherche sur l'INPG
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